Le rap français est, désormais, l’un des genres musicaux les plus écoutés en France. Ayant fait son entrée dans l’Hexagone dans les années 80, il a connu depuis un succès fulgurant. Cette popularité remarquable est, en partie, due aux différents pionniers qui ont œuvré sans relâche pour son ascension. Qu’ils soient de la première ou de la deuxième génération, ces rappeurs ont su se démarquer par les messages qu’ils véhiculaient dans leurs textes. C’est notamment l’une des raisons qui a suscité l’engouement du public pour ce courant musical.
Le rap français à ses débuts
Le concept du rap français a vu le jour au milieu des années 80. À ses débuts, il a d’abord bénéficié d’un soutien médiatique, avant de devenir un art populaire. En 1984, l’avènement de l’émission « H.I.P H.O.P » animé par Sidney l’avait notamment fait connaitre du public français. Peu après cela, le journaliste Bernard Zekri organisa le tout premier concert français dédié au hip-hop.
Pour accompagner ce mouvement, de nombreux artistes ont commencé à intégrer des passages de rap dans leurs titres. Bien que cette intégration n’ait été au départ que partielle, elle a tout de même plu au public. Une scène de rap parisien a alors émergé grâce aux open-mic hebdomadaires. Celle-ci accueillait des rappeurs tels que Daddy Yod, Destroy Man, Gary Gangster, Mystic Man, Domy Rapper…
Entre 1987 et 1988, les soirées organisées Chez Roger Boite Funk ont, ensuite, donné naissance à la toute première génération de rappeurs français. Cette génération emblématique était notamment constituée d’étoiles montantes comme : Assassin, Sheek, New Generation MC, Timide & Sans Complexe, Lionel D…
Des rivalités naissantes
Très tôt, des rivalités ont commencé à naitre dans le monde du rap français. Elles se sont premièrement fait ressentir à travers la confrontation entre les groupes IAM et NTM. Elles ont évolué et ont opposé le rap parisien au rap marseillais de 1990 à 2000. Au cœur de ce climat de confrontation, plusieurs collectifs ont vu leur popularité prendre de l’ampleur.
Au terme des années 90, quelques artistes ont émergé sur la scène française. Cela n’a pas marqué pour autant la fin des rivalités. En effet, des morceaux de clash étaient diffusés sous l’impulsion des rappeurs comme Booba, La Fouine, Sinik, Dam16. Ils ont fait émerger quelques nouveaux styles de rap : le rap racailleux, le rap de rue ou encore le gangsta rap.
Le renouveau du rap français
Dès l’année 2010, le rap français a amorcé une phase de renouveau. En dehors du rap de banlieue, le public pouvait écouter du rap « conscient » avec des artistes comme : Médine, Youssoupha, Disiz, Keny Arkana… Par la suite, un courant de rappeurs aux styles diversifiés a fait son entrée en scène. C’est alors que des rappeurs comme : Niska, PNL, Koba LaD, Fababy, Damso, Gradur, Kaaris, Sexion d’Assaut, Dosseh… se sont affirmés dans le rap game.
Si certains de ces artistes se sont inspirés des fondamentaux du rap, d’autres ont préféré développer leur propre style. Près de 40 ans après sa création, le rap français continue de se diffuser et de faire le buzz à travers les réseaux sociaux. Il est désormais ancré dans la culture musicale française et il a pris son autonomie par rapport à son grand frère américain.